Et un jour, je suis devenue Maman

Il y a des femmes pour qui c’est une évidence de donner la vie. D’autres pas du tout.  Je fais partie de la première catégorie, j’ai toujour...



Il y a des femmes pour qui c’est une évidence de donner la vie. D’autres pas du tout. 

Je fais partie de la première catégorie, j’ai toujours su que je voulais des enfants, et j’insiste sur DES car idéalement j’en voudrais 3 mais au minimum 2 si la vie me le permet. 

J’ai toujours aimé les enfants, j’ai passé mon BAFA, fait du baby sitting, des colos et des centres aérés. Je suis à l’aise avec eux et j’aime leur présence. Non vraiment il n’y a aucun doute là dessus.

Et pourtant, j’ai eu peur pendant longtemps d’en avoir. Repoussant l’échéance à 25 ans, puis 28, bon non 30 plutôt, pour finalement avoir la chance et l’immense bonheur d’avoir mon Petitou à 31 ans ( et 365 jours ).

Et puis honnêtement autant les enfants c’était mon truc autant je n’avais pas de prédilection particulière pour les bébés, je trouvais ça compliqué et un manque d’interaction me dérangeait. Je m’y connaissais pour les enfants mais j'étais a proche de zéro pour les bébés ( je n’avais jamais changé de couche) l’enfant le plus jeune que j’ai gardé avait 2 ans. Jusqu’à ce que j’ai le mien. 

Il a fallut un long cheminement, je crois que ce qui m’effrayait le plus c’est le changement considérable que cela allait engendrer sur ma vie. 

Et spoiler alert, ça a chamboulé ma vie. Et tout ce que dont j’avais peur : ne pas arriver à me séparer de mon bébé, moins sortir, avoir la boule au ventre en allant au travail, avoir moins de temps a moi… Oui tout est arrivé MAIS, je ne suis pas malheureuse. Au contraire, je préfère ma vie maintenant tout comme je suis contente d’en avoir bien profité avant. C’est un nouveau cycle et il me convient parfaitement. Je profite de mon bébé et nos moments sont devenus mes préférés ! Aussi cliché que ça puisse paraître. 

Après il y a aussi la pression de la société. Le spectre des 35 ans, la menace de la « grossesse gériatrique » compliquée, avec moins de chance de réussir à « concevoir ». Comme du jour au lendemain ce n’était pas possible, les femmes devenaient « pourries » alors que c’est tellement aléatoire. Autour de moi les mamans qui ont eu leurs enfants après 35 ans sont tombées enceintes tres vite et n’ont eu aucun soucis.

Mais je pense que cette limite a aussi à voir avec ma propre histoire personnelle.  Les femmes de ma famille sont mères à 22 ans (j’ai juste mis 10 ans de plus !).

Inconsciemment le fait d’avoir une mère jeune, tout comme mes grands mères, ça m’à mis une sorte de pression, un schéma à refaire. Je n’avais pas envie d’avoir d’enfants « tard » car je trouvais ca chouette d’avoir une mère et une grande mère jeune (elle avait 45 ans, un âge où des femmes deviennent maman !) j’ai connu 5 générations de femme : jusqu’à mon arrière arrière grand mère ! 

Mais finalement j’ai attendu, je n’étais de toute façon pas prête a 22 ans. À vrai dire je crois que je ne me posais pas la question, je venais de rencontrer mon grand B et j’essayais de me construire une carrière.

Et puis parfois tout simplement on a pas le choix. On ne rencontre pas le futur père de ses enfants à 22 ans, on a pas le boulot qui nous convient, on ne se sent tout simplement pas prête. Parfois on y arrive pas même si on en rêve très très fort ! Bref il y a un million de raison qui font qu’on a pas forcément un enfant à l’âge ou on se l’était imaginé. Sans parler de celles qui n’en veulent pas du tout tout simplement ( n’en déplaise à notre président et sa reconquête de la fertilité ).

Voilà comment j’en suis arrivée là aujourd’hui, à me mettre en congé parental pour m’occuper à fond de Petitou et à vous écrire ces lignes. 

Beaucoup parlent de « l’ambivalence » d’être mère. C’est tellement vrai. C’est l’expérience la plus puissante, déstabilisante, fatigante, extraordinaire que je n’ai jamais vécue.  Un vrai don de soi. Un amour inconditionnel. Et la plus belle aventure de ma vie. 





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